Au son d’un joyeux tintamarre les carnavaleux défilent en bandes et chahuts organisés. Ces réjouissances du 17ème siècle suivent le rituel d’avant carême. Les Dunkerquois se déguisent avec perruques, jupes et bas résilles et chantent « l’hymne à Jean Bart » avant de danser le rigodon final.
Un Carnaval qui fait partie intégrante du patrimoine
Comment le Carnaval de Dunkerque est-il né? Quels éléments ont-ils fait de cet événement une tradition ancéstrale? Venez découvrir l'histoire des pêcheurs en Islande, des 3 joyeuses et de la « Visschersbende », les traditions liées au Carnaval: les chappelles, bals, bandes, déguisements, maquillages... et surtout le vocabulaire indispensable pour devenir un vrai carnavaleux!
LA NAISSANCE DU CARNAVAL DE DUNKERQUE
Les origines du carnaval dunkerquois remontent au début du XVIIe siècle. Le premier document officiel connu parlant de ces festivités est daté du 16 janvier 1676. Dunkerque est alors un port de pêche à la morue en Islande. Ces expéditions durent six mois et sont risquées. De nombreux hommes n'en reviennent jamais. Face à ce danger, les armateurs paient aux pêcheurs une partie de leur solde avant le départ. Une assurance pour les familles. Ils leur offraient également une fête (la « Foye »), l’occasion de se défouler avant d’affronter la mer. De la Foye naîtra la « Visschersbende » (bande des pêcheurs en flamand). Elle se déroulait à l'origine sur trois jours, entre le lundi gras et le mercredi des cendres, marquant le début du Carême. La tradition est restée, ce sont les 3 joyeuses.
ET AUJOURD'HUI ? QUE SONT DEVENUES LES 3 JOYEUSES?
A l'origine, toutes les festivités se déroulaient dans une auberge. Petit à petit, vers la fin du siècle, les pêcheurs et leurs familles se déguisèrent et envahirent les rues de la ville. Aujourd’hui, la passion continue. Participer au carnaval constitue une fierté pour les Dunkerquois. Des dizaines de milliers de personnes assistent à la fête et participent à la folie qui s’empare de toute la ville. Les « bandes », qui se déroulent en général le dimanche après-midi, consistent en un immense défilé où chacun reprend les chants traditionnels. Chacun apporte son entrain, son imagination à la folie ambiante et se sent garant de l'âme dunkerquoise : c'est ainsi que le « masquelour » avance fièrement, la poitrine bombée, la tête droite, le parapluie brandi bien haut.
LE RIGODON, FINAL DU CARNAVAL
C’est le point d’orgue de la journée (vers 19h) qui rassemble les carnavaleux autour d’une place centrale. Les chahuts s’y succèdent à un rythme infernal, jusqu’à ce que s’élève de toutes les gorges la « Cantate à Jean Bart », hymne que les Dunkerquois chantent main dans la main, genoux à terre et chapeau bas, en hommage au vaillant corsaire.
LE LEXIQUE DU CARNAVAL DE DUNKERQUE
LES “CLET’CHES” ET ACCESSOIRES
Les costumes constituent l’identité carnavalesque. Même si beaucoup d’hommes se déguisent en femme avec chapeau, jupe et porte-jarretelles, le choix du costume reste à la libre expression de chacun.
LES CHAPELLES
Ce sont des « maisons amies » où l’on s’arrête pour se faire offrir à boire, voire à manger. L’idéal pour une halte avant, pendant ou après la Bande, ou encore avant de se rendre au bal.
LA BANDE
C’est le nom donné au « cortège de carnavaleux ». Derrière les musiciens et le tambour major, les carnavaleux en ligne avancent en rangs serrés et chantant les traditionnelles chansons de Carnaval.
LE RIGODON
C’est le point d’orgue de la journée (vers 19h) qui rassemblent les carnavaleux autour d’une place centrale. Les chahuts s’y succèdent à un rythme infernal, jusqu’à la « Cantate à Jean Bart ».
LE CHAHUT
Au signe donné par le tambour major, les cuivres entament une chanson entraînante. Les premières lignes se bloquent et retiennent derrière elles les milliers de carnavaleux qui poussent et sautent.
Retrouvez les dates de l'événement sur notre site : www.tourisme-en-hautsdefrance.com
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